Île-de-France : une politique vélo qui porte ses fruits
Une enquête de l’Institut d’aménagement et d’urbanisme de la région Île-de-France livre des données intéressantes sur l’usage du vélo dans la région : en moins de quinze ans, l’usage de la bicyclette a doublé.
L’usage du vélo dans la région capitale a connu une lente décroissance à partir des années 1970, avec un point bas en 1991. Il s’est alors stabilisé jusqu’en 2001, avant de remonter sous l’impulsion de politiques volontaristes – aménagements de nombreux itinéraires cyclables et mise en place du vélo en libre-service à Paris et dans plusieurs communes limitrophes. Aujourd’hui, le nombre de déplacements en vélo dans la région atteint 650 000 par jour – contre 273 000 en 1991. Ce chiffre reste évidemment marginal ramené aux 42 millions de déplacements quotidiens dans la région, mais il atteint quand même quasiment la barre des 2,5 %.
Les usagers du vélo ont changé – tout comme les usages. Alors que dans les année 1970, moins d’un quart des déplacements vélos concernaient le domicile-travail, cette catégorie en représente aujourd’hui un tiers. En revanche, l’usage « scolaire » du vélo (déplacements domicile-études) s’est effondré en quarante ans, passant de 183 000 déplacements quotidiens à moins de 60 000.
Alors que 15 % des usagers du vélo étaient des ouvriers en 1970, ils ne sont plus que 7 % aujourd’hui. En revanche, l’usage du vélo par les cadres a explosé : ils étaient 4 % des usagers en 1970, ils sont 38 % aujourd’hui.
L’étude note que c’est essentiellement la ville de Paris qui tire les chiffres vers le haut : « L’usage du vélo y a triplé et représente aujourd’hui le double de la moyenne francilienne ». Contrairement à une idée reçue, on circule plus à Paris intra muros à vélo qu’à moto ou scooter (240 000 déplacements quotidiens pour la petite reine, contre 150 000 en deux roues motorisés). Et comparé à la voiture, le vélo n’a pas à rougir : pour les déplacements internes à la ville (on ne compte donc pas ici les déplacements Paris-banlieue), il n’y a « que » 540 000 déplacements en voiture par jour, soit à peine plus du double que ce qui se fait en vélo.
Ces résultats sont à mettre au bénéfice, notamment, de Vélib’, le vélo en libre-service parisien, mais aussi d’une politique de réduction de la largeur de voirie mise à disposition des automobiles et d’une hausse exponentielle du linéaire de pistes cyclables (540 km aujourd’hui contre… 6 en 1995).
Mais l’étude note également que Paris n’est pas seule à obtenir d’excellents résultats : certains territoires de banlieue ou de grande banlieue font aussi bien. « Il est possible, notent les auteurs,qu’à l’échelle d’autres bassins locaux de déplacements, des politiques cyclables adaptées puissent aussi porter leurs fruits ».
En conclusion, l’IAU note que si le vélo n’a « bien sûr pas vocation à devenir un mode de transport de niveau régional », son utilisation peut « progresser au sein des différents bassins de déplacements locaux ».
L’usage du vélo dans la région capitale a connu une lente décroissance à partir des années 1970, avec un point bas en 1991. Il s’est alors stabilisé jusqu’en 2001, avant de remonter sous l’impulsion de politiques volontaristes – aménagements de nombreux itinéraires cyclables et mise en place du vélo en libre-service à Paris et dans plusieurs communes limitrophes. Aujourd’hui, le nombre de déplacements en vélo dans la région atteint 650 000 par jour – contre 273 000 en 1991. Ce chiffre reste évidemment marginal ramené aux 42 millions de déplacements quotidiens dans la région, mais il atteint quand même quasiment la barre des 2,5 %.
Les usagers du vélo ont changé – tout comme les usages. Alors que dans les année 1970, moins d’un quart des déplacements vélos concernaient le domicile-travail, cette catégorie en représente aujourd’hui un tiers. En revanche, l’usage « scolaire » du vélo (déplacements domicile-études) s’est effondré en quarante ans, passant de 183 000 déplacements quotidiens à moins de 60 000.
Alors que 15 % des usagers du vélo étaient des ouvriers en 1970, ils ne sont plus que 7 % aujourd’hui. En revanche, l’usage du vélo par les cadres a explosé : ils étaient 4 % des usagers en 1970, ils sont 38 % aujourd’hui.
L’étude note que c’est essentiellement la ville de Paris qui tire les chiffres vers le haut : « L’usage du vélo y a triplé et représente aujourd’hui le double de la moyenne francilienne ». Contrairement à une idée reçue, on circule plus à Paris intra muros à vélo qu’à moto ou scooter (240 000 déplacements quotidiens pour la petite reine, contre 150 000 en deux roues motorisés). Et comparé à la voiture, le vélo n’a pas à rougir : pour les déplacements internes à la ville (on ne compte donc pas ici les déplacements Paris-banlieue), il n’y a « que » 540 000 déplacements en voiture par jour, soit à peine plus du double que ce qui se fait en vélo.
Ces résultats sont à mettre au bénéfice, notamment, de Vélib’, le vélo en libre-service parisien, mais aussi d’une politique de réduction de la largeur de voirie mise à disposition des automobiles et d’une hausse exponentielle du linéaire de pistes cyclables (540 km aujourd’hui contre… 6 en 1995).
Mais l’étude note également que Paris n’est pas seule à obtenir d’excellents résultats : certains territoires de banlieue ou de grande banlieue font aussi bien. « Il est possible, notent les auteurs,qu’à l’échelle d’autres bassins locaux de déplacements, des politiques cyclables adaptées puissent aussi porter leurs fruits ».
En conclusion, l’IAU note que si le vélo n’a « bien sûr pas vocation à devenir un mode de transport de niveau régional », son utilisation peut « progresser au sein des différents bassins de déplacements locaux ».
Source: Maire-info.com