Coût annuel de l’automobile individuelle

En plus du coût pour les usagers détaillé ci-dessous, la perte des états serait de 1600 € par an et par voiture. Un peu plus de 4% du PIB européen. Avec un parc total de 52 millions de voitures ça représentait à minima 63 Md€ pour la France ( calcul avant les aides à la filière automobile de la reprise de 2020 !).

En 2018, les Français ont dépensé au total 140,3 milliards d’euros pour les 29 647 000 voitures possédées par les ménages. En 2018, une voiture a coûté en moyenne 140,3 milliards d’euros / 29 647 000 = 4 732 € !

La voiture moyenne a une puissance fiscale de 6 CV, est âgée de 9 ans et parcourt 13 117 km par an. En 2018, une voiture a coûté en moyenne 4 732 / 13 117 = 0,361 €/km, soit 36,1 centimes par kilomètre.

Les chiffres figurant dans cet article correspondent à des moyennes. Rappelons que la voiture moyenne a une puissance fiscale de 6 CV, est âgée de 9 ans et parcourt 13 117 km par an. Il n’est bien entendu pas possible d’annoncer un prix de revient précis pour chaque cas particulier. Seule une comptabilité individuelle sur plusieurs années permet de répondre à cette question. Il est toutefois évident que les grosses voitures coûtent plus cher que les petites. De même, celles roulant beaucoup coûtent plus cher par an (mais un peu moins cher par kilomètre, puisque les frais fixes sont répartis sur un plus grand nombre de kilomètres). En revanche, l’âge d’une voiture n’a guère d’influence sur son coût. Pour les voitures récentes, la décote est importante et les réparations rares et peu onéreuses. Pour les voitures plus anciennes, c’est l’inverse. Le cumul décote + réparations est quasi constant au fil des ans.

De nombreux automobilistes ont tendance à sous-estimer le coût de leur voiture, en ne prenant en compte que les dépenses immédiates (carburant, péages et stationnement). Ils oublient souvent tout ou partie des dépenses épisodiques (entretien et réparations, pièces détachées, assurance) et presque toujours la décote.

Pour une voiture de 6 CV et une distance de 25 km entre le domicile et le lieu de travail, l’application du barème fiscal 2018 donne des « frais réels » de 4 383 €, ce qui représente une moyenne 44 centimes par km. Les éventuels péages et frais stationnement peuvent être ajoutés à ce montant. L’écart par rapport au coût moyen (33,5 centimes par km) est donc de 31 %. Le barème fiscal constitue donc une niche fiscale très importante négligée depuis des années par les gouvernements successifs. Il favorise les voitures les plus gourmandes et les plus polluantes, car il augmente avec la puissance fiscale. Le manque à gagner pour les caisses de l’Etat est de l’ordre d’un milliard d’euros par an. Pour plus de détails, voir l’article : Le barème fiscal automobile : une mesure anti-économique et anti-écologique.

Les chiffres publiés chaque année par l’Automobile Club (https://www.automobile-club.org/espace-presse/communiques/l-aca-publie-les-resultats-du-budget-de-l-automobiliste-2018) sont largement surévalués, du fait d’hypothèses s’éloignant de la moyenne (voitures achetées neuves, surestimation des frais d’entretien de garage…). Ainsi, pour 2018, les coûts annoncés varient entre 55,1 et 77,6 centimes par km suivant les modèles, soit 53 à 115 % de plus que le coût réel moyen.